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Changement de paradigme à Dunkerque. Les élus ne veulent plus de parkings même (et surtout) lorsqu'il s'agit d'accueillir des entreprises.

Plus de parking. Ces dernières années, le Dunkerquois est passé maître dans l'art du conseil en matière de transports gratuits même si, sur une radio du service public, l’ancien maire de la ville, devenu ministre des transports, s’est défendu d’y voir un modèle à suivre. « Cela dépend des collectivités », dit-il. Toujours est-il que fort d’une politique qui parait donner des résultats sur le territoire de la Communauté Urbaine, il est possible d’innover en direction de la desserte d’entreprise (…)

Quand il s’agit de réunir des conditions durables pour l’accueil d’une industrie, un consensus politique apparaît localement pour ne pas construire de parking mais recourir aux transports en commun pour les prises de service. Ainsi Franck Dhersin, sénateur du Nord et ancien vice président en charge des transports de la Région, s’il reconnaît que l’idée revient à l’ancien maire de Dunkerque, la défend maintenant. « Elle vient de Patrice Vergriete qui me l’a partagée. En fait, tout est parti de nos bus gratuits... La communauté urbaine de Dunkerque (CUD) a en effet été la plus grande agglomération de France à instaurer le bus gratuit sur son territoire (depuis il y à Montpellier, NDLR) ». Avec le franc parler qui caractérise le sénateur, il confesse « On s’est fait « allumer »par tout le monde ! Mais il apparaît quand même qu’à Dunkerque, cela fonctionne. Déjà nous avions l’argent pour le faire grâce au versement mobilités : nous avons une certaine masse salariale brute sur le territoire donc le bus gratuit était finançable ».

La politique n’est jamais loin.

La gratuité était, à l'origine, une promesse de campagne du candidat divers gauche Patrice VERGRIETE lorsqu'il briguait la mairie en 2014. Pour mieux marquer les esprits, cet ingénieur, aujourd'hui ministre délégué aux transports après avoir été au Logement dans le gouvernement Borne, souhaitait une mesure massive (200.000 habitants concernés dont 90.000 dans la seule agglomération) et radicale. Il s’agissait de changer la ville, pas moins.

Quand la politique donne le la.

Maintenant, il s’agit d’innover en n’envisageant aucun parking pour les futurs salariés des deux gigafactories de batteries électriques (le grenoblois Verkor et le taïwanais ProLogium, NDRL). En comptant les prestataires qui vont travailler en amont ou aval pour ces deux géants, cela représente 20 000 emplois.

L’idée est simple : pas de parking, moins de surfaces artificialisées, moins de voitures sur les routes, moins de gaz à effet de serre...Et l’élu du Nord d’admettre qu’il faudra faire œuvre de pédagogie, mais qu’il est nécessaire de changer aussi notre façon d’envisager la mobilité si on veut changer la ville, voire la vie.

« On va économiser presque 20 000 mètres carrés de terrain artificialisés ! C’est énorme ! » a commenté Franck Dhersin dans un entretien qu’il a accordé à la Lettre du Cadre Territorial.

Auteur

  • la Rédaction
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