Aix-Marseille Provence soutient l’innovation pour débloquer la mobilité
Mobilité autonome. « Quelle ville monde à horizon 2030 ? » La question sera posée aux 1500 participants au Forum Smart City Marseille Méditerranée, qui se tiendra les 14 et 15 septembre 2017, au palais du Pharo. Un avant goût du débat s’est tenu dans la deuxième ville la plus embouteillée de France, le 24 mai, lors des rencontres préparatoires à ce forum. Si les Smart Cities englobent les nouvelles technologies destinées à favoriser les déplacements urbains et interurbains, une autre innovation pourrait venir de la gouvernance partagée sur les questions de mobilité. « Sur les 450 start-up d’Aix-Marseille French Tech, une dizaine développe des outils d’aide à la mobilité », souligne Kevin Polizzi, président de la société d’informatique Jaguar Network. Egalement président de la Commission Smart Cities au sein d’Aix-Marseille French Tech, ce jeune entrepreneur précise que cette Commission travaille actuellement sur un système de mobilité autonome entre la gare d’Aix-en-Provence et la zone de la Durane, où l’imposant projet The Camp devrait sortir de terre à l’automne prochain. Un bâtiment de 12 000 m2 qui abritera les entrepreneurs et chercheurs sur les enjeux de la transformation technologique. « A Aix, nous allons déployer en juin des capteurs avec une connexion radio pour récupérer des données. Il faut coordonner des acteurs qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble », observe-t-il.
10 milliards d'investissements. Reconnaissant un retard de 40 ans dans les infrastructures du territoire, Jean-Pierre Serrus, vice-président de la métropole d’Aix-Marseille Provence en charge de la Mobilité, des déplacements et des transports, souhaite déployer très vite les actions décidées dans l’agenda de la mobilité métropolitaine. « Ces mesures représentent 10 milliards d’euros sur 15 à 20 ans. Nous avons obtenu en mars l’engagement du gouvernement sur les moyens financiers pour aider la métropole. Les conclusions seront rendues fin juillet. C’est un vrai bras de fer et nous devons jouer groupé avec l’Union pour les Entreprises des Bouches-du-Rhône et les chambres de commerce », affirme l’élu.
Nathalie Bureau du Colombier