La 5ème édition de Busworld India a ouvert ses portes à Mumbai (Bombay) ce vendredi 1er février. Beaucoup de promesses pour un marché encore très morcelé.
Mumbaï est sous les feux des projecteurs. Depuis aujourd'hui et jusqu'au 3 février, la ville indienne accueille la cinquième édition de Busworld India. Le salon professionnel réunit une nouvelle fois, à une échelle réduite, le monde de l'autocar et de l'autobus. "Car Busworld n'est pas seulement une marque mondiale, la première en matière de salon professionnel dédiée au métier de l'autobus et de l'autocar, c'est aussi un concept", indique Didier Ramoudt, Président de Busworld International. De fait, on retrouve, en marge des nombreux fabricants locaux, d'équipementiers bien connus en Europe comme les géants du chauffage/climatisation Eberspächer, Thermo King, les systèmes d'accouplements et d'articulation Hubner, les revêtements et signalisation 3M ou le spécialiste italien des enjoliveurs et sellerie Ruspa. Valeo est également présent avec des compresseurs de climatisation de grosse capacité de type poulie moteur, une communication inédite pour le groupe français. Parmi les rares constructeurs, Scania a fait le déplacement avec le directeur marketing Thulin Krister. La firme suédoise produira dès 2014 localement des véhicules complets pour le marché indien en plus des châssis qui sortent déjà de son site de Bengalore. La firme devrait révéler à Busworld India un accord d'envergure avec un carrossier Malais. L'Inde est un marché potentiellement gigantesque, surtout pour ces spécialistes de la climatisation! D'après plusieurs intervenants de la conférence d'ouverture, le confort climatique est un des premiers critères de confort pour les passagers en Inde.
L'Inde : un futur Brésil ?
Les besoins de transport y sont énormes et le pays ressemble, par certains critères au Brésil : une population considérable (qui de 1,2 milliard d'habitants devrait passer à 1,7 milliard à moyen terme), localisée à 66% dans les zones rurales lesquelles "pèsent" encore pour 50% du produit intérieur brut Indien. Il y a donc une marge de manœuvre importante pour le développement des liaisons interurbaines. Reste à résoudre les pesanteurs administratives et fiscales qui entravent la libre circulation des personnes et des biens d'un état à un autre (l'Inde est une fédération et chaque état a ses règles fiscales). Un développement également attendu en zone urbaine. Mumbai, première ville du pays en terme d'activité économique, dépend encore énormément des transports en deux roues motorisés, tuktuk et autres taxis. Ses infrastructures publiques de transport sont encore insuffisantes et les autobus ressemblent davantage à ceux de l'Afrique centrale qu'aux standards occidentaux. Et ce ne sont pas les opérateurs privés locaux, encore majoritairement monopossesseurs ou de petite taille, qui répondront aux besoins de mobilité de ce pays.
Vous retrouverez le compte-rendu intégral de BusWorld India dans notre prochain numéro.