Fraude : La RTM tire la sonnette d’alarme

Près de 200 millions de voyageurs transportés sur le réseau et 20% de fraudeurs en 2016… Pour la Régie des Transports de Marseille, devenue Régie des Transports Métropolitains en juin dernier, la fraude constitue un enjeu majeur pour 2017. Un plan d’actions sera présenté au printemps pour lutter contre ce fléau qui engendre à la fois un climat d’insécurité et une perte de recettes. Ce sont 40 millions de voyageurs qui circulent sur le réseau RTM sans payer, soit 20 % du trafic total. « Ce phénomène d’accentuation de la fraude, constaté sur l’ensemble des réseaux français, entraine une perte de recettes et crée une mauvaise ambiance. Les fraudeurs agacent les voyageurs qui payent. C’est inadmissible ! », a expliqué, le 23 janvier dernier, le président de la RTM, Maxime Tommasini, lors de la présentation des résultats annuels de l’entreprise. Vingt millions d'euros de manque à gagner. Au rang des bonnes résolutions de 2017, la RTM s’engage à faire de la lutte contre la fraude une priorité. L’entreprise va s’atteler à dresser un état des lieux de ce sport marseillais en mesurant exactement le nombre de voyageurs qui s’exonèrent d’un titre de transport. « Un point de fraude équivaut à un million d’euros de recettes non encaissées. Nous allons définir des moyens de réaction sachant que l’enjeu consiste à proportionner les moyens face aux gains », poursuit Maxime Tommasini. Aujourd’hui, l’exploitant, qui déploie tout de même un pool de 305 vérificateurs, semble dans l’incapacité d’endiguer seul ce fléau. Raison pour laquelle, il compte sur l’appui de la métropole Aix-Marseille Provence et des services de police. La RTM, qui dispose déjà de 4700 caméras de vidéo-protection sur son réseau, dévoilera son arsenal anti-fraude au printemps prochain. Nathalie Bureau du Colombier