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Grand Paris : comment trouver 21 milliards d'euros ?

Les différents protagonistes du projet de Grand Paris n’ont pas chômé pendant la période estivale. Gilles Carrez, chargé par Nicolas Sarkozy de trouver les financements nécessaires, a rendu un pré-rapport, très commenté. Tandis que la SNCF faisait quelques propositions majeures, propres à bouleverser la donne.

Pas vraiment enthousiasmant le pré-rapport (le texte définitif est attendu courant septembre) du député UMP Gilles Carrez sur le financement du Grand Paris. Il est vrai qu’on lui demande, de trouver rien moins que 21 milliards d’euros d’ici à 2025, et de définir des pistes pour aboutir au total de 35 milliards d'euros généralement estimés nécessaires pour faire aboutir le projet global. Devant l’ampleur de la tâche, Gilles Carrez s’est finalement voulu modeste. Il propose de réaliser dans un premier temps une synthèse du plan de mobilisation pour les transports préparé par la région Ile-de-France (coût : 19 milliards d'euros) avec certains éléments du Grand Paris, comme l’allongement de la ligne 14 et la boucle de métro automatique très proche de la rocade Arc Express. Le tout pour un montant estimé entre 20 et 23 milliards d'euros, finançable sur la période 2010-2025.


Un financement complexe

En tenant compte des ressources déjà disponibles et des projets actuellement financés, le député estime qu’il faudra trouver environ 14 milliards d’euros supplémentaires pour cette première tranche. En réactualisant le taux de la taxe sur les bureaux et les entrepôts, en ponctionnant les usagers de la route - notamment à travers la taxe poids lourds et l’augmentation des amendes de stationnement -, en créant une taxe spéciale d’équipement et en comptant sur le produit de la valorisation foncière, le rapport arrive à un total de 13,5 milliards d'euros. Le reste nécessitera un recours à l’emprunt.


L’épine : les coûts d’exploitation

Gilles Carrez met en lumière un aspect du projet selon lui largement sous-estimé : les coûts d’exploitation des nouveaux systèmes mis en œuvre. Selon lui, il en coûterait (tout confondu) quelque 18,5 miliards d’euros à l’horizon 2025. Une augmentation de 0,1 point du versement transport apporterait un gain de 7,7 milliards, tandis qu’une évolution de la “masse tarifaire” (la part acquittée par les usagers, augmentant notamment grâce à la hausse des fréquentations) ferait rentrer dans les caisses 7,9 milliards. Les 10 milliards d'euros manquants feraient là aussi l’objet d’un recours à l’emprunt.
Très commenté, ce pré-rapport est loin de faire l’unanimité, et c’est paradoxalement dans les rangs de la famille politique de Gilles Carrez que les critiques sont les plus virulentes. Beaucoup lui reproche en fait d’être trop timoré et de ne pas envisager un recours plus massif à l’emprunt, notamment le “grand emprunt national” de 15 milliards d’euros, ou aux partenariats public-privé, qui sont jugés trop coûteux pour la collectivité dans le rapport. Il faudra attendre la copie définitive en septembre, pour voir comment l’équipe de Gilles Carrez aura intégré les critiques qui lui ont été faites, ou les nouvelles consignes de la présidence...

 

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Auteur

  • Pierre Cossard
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