Île-de-France : relancer le transport fluvial de passagers sur la Seine avec Navigo
Patrick Ollier se frotte les mains ! A l'origine, le président de la métropole du Grand Paris se voulait moteur de la relance du transport fluvial de passagers sur la Seine et la Marne. D'ailleurs, le 29 septembre dernier, il avait sollicité la région et le Syndicat des transports d'Île-de-France (Stif) pour que soit déléguée à la métropole la compétence des transports de passagers sur la Seine et la Marne. Avec un objectif : aboutir à une offre de transports régulière et en intermodalité avec l’offre de transports publics existante. En ligne de mire, les pics de pollution répétés qu’a connus la métropole en cette fin d’année.
« Jusqu'ici, la région ne bougeait pas sur ce sujet de mobilité durable », confie une source proche du dossier. En revanche, la métropole a mis sur pied un groupe de travail dédié au transport fluvial dès le 5 octobre, animé par le vice-président à la promotion et au développement du tourisme de la métropole, Michel Herbillon, député-maire de Maisons-Alfort. Or, le 9 janvier, Valérie Pécresse a annoncé que la région allait relancer du transport fluvial de passagers sur la Seine. Beau joueur, Patrick Ollier, qui n'aura donc pas la délégation des transports fluviaux, s’est réjoui que cette bonne idée métropolitaine soit reprise par la région.
Un Pass Batobus lié au Pass Navigo. La présidente de l’Île de France a d’ailleurs vu les choses en grand, puisqu’elle a suggéré au STIF de lier les déplacements sur la Seine aux Pass Navigo des particuliers ou Imagine R des étudiants. Le Stif s’est aussitôt rapproché de la société Batobus, qui effectue ces transports par le fleuve. Après négociation, celle-ci a accordé un abonnement préférentiel au tarif de 40€ par an aux détenteurs des Pass Navigo et Imagine R. Possédant huit bateaux, Batobus dessert tout le centre de Paris entre Beaugrenelle et le Jardin des Plantes, avec des escales à Tour Eiffel, Musée d’Orsay, Saint-Germain des Prés, Notre-Dame, Hôtel de Ville, Louvre et Champs Elysées. Au total, neuf stations pour parcourir le cœur de la capitale sans embouteillage et tout en profitant du paysage.
Erick Haehnsen