La Rochelle teste une navette maritime à hydrogène
Quatre partenaires industriels. Depuis le 26 octobre, un bateau à hydrogène assure la navette entre le port de plaisance des Minimes et le Vieux Port. Le projet Yélo H2, première expérimentation nationale d’un bus de mer propulsé à l’hydrogène en milieu marin, vise à valider la résistance de ce type de technologie. La navette maritime sera testée jusqu’à la fin août 2018, en collaboration avec la Régie du Port de plaisance de La Rochelle et Proxiway, filiale de Transdev dédiée aux dessertes éco-mobiles. Cofinancé par l’Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie (Ademe) et la Région Nouvelle-Aquitaine, le projet Yélo H2 associe l’Université de Technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM) et quatre industriels : Michelin Recherche et Technique, EVE System, Alternatives Energies, et HP Systems.
Gain d’autonomie. Une pile à combustible, associée à des réservoirs d’hydrogène, a été implantée sur le bus de mer Galilée. Celle-ci convertit l’hydrogène en électricité, afin de recharger les batteries du navire. Pour les usagers, les changements sont très peu visibles : logé dans un coffre, le nouveau système est extrêmement silencieux et ne rejette que de l’eau. Une station de recharge d’hydrogène vient d’être installée sur le quai du Lazaret, aux Minimes. Elle permet le ravitaillement du navire en quelques minutes, lui garantissant une autonomie journalière. Ces gains de temps et d’autonomie permettent de lever les contraintes liées aux moyens de transports électriques à batteries, et d’envisager à l’avenir la création de nouvelles liaisons maritimes, réservées jusqu’ici aux bateaux diesel conventionnels.