Pour enrayer les problèmes de congestion urbaine dans la Capitale Nigériane, le gouvernement vient de lancer une ligne de bus de transport rapide, et envisage de déployer la première ligne du futur réseau de trains de banlieue à l’horizon 2015.
Ceux qui connaissent Lagos, la capitale mégapole du Nigéria, ont, mieux que quiconque, une idée précise de la congestion urbaine poussée à son paroxysme. A toute heure du jour, des milliers de véhicules demeurent bloqués, pare-chocs contre pare-chocs. Ces derniers mois, les autorités nigérianes ont pris ce dossier à bras le corps pour apporter une réponse aux kilomètres d’embouteillages dont souffre la ville. Un bus de transport rapide, le BRT, circule désormais sur un couloir dédié. Chaque jour, 200 000 voyageurs choisissent d’emprunter ce mode de transport sur 22 km reliant les quartiers populaires du continent aux îles du centre-ville.
Un futur réseau de trains de banlieue
Ces bus sur voies rapides ont été financés par l’Etat de Lagos, la Banque mondiale et l’Agence française de développement à partir de 2009. Dans le quotidien La Croix, le directeur de la régie des transports, Dayo Mobereola ne cachait pas sa satisfaction d’avoir mis en place cette "arme efficace contre les embouteillages". Pour faciliter la tâche de ces bus, les autorités ont d’abord chassé les vendeurs à la sauvette qui rajoutaient un peu de pagaille au trafic routier. Et des arrêtés municipaux ont remis de l’ordre dans l’organisation des transports de la capitale nigériane. En priorité, il fallait mettre fin à l’anarchie allègrement entretenue par les compagnies privées de transport et les taxis-motos. Ces derniers sont désormais exclus des grands axes. Dayo Mobereola ne compte pas en rester là. La ville, qui connaît une impressionnante poussée démographique, a programmé la création d’un réseau de trains de banlieue et lancé le chantier d’une ligne d’une longueur de sept kilomètres, ouverte à la circulation dès 2015.