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Le blocage des raffineries conduit les autocars et autobus au dépôt

Les transporteurs de voyageurs sont de plus en plus nombreux à devoir laisser les véhicules au dépôt, à mesure que la carte de France des stations services à sec se remplit. Le recours au chômage technique se fait de plus en plus pressant.

D'ici à la fin de la semaine, ce ne sont pas les pneus des autocars et des autobus qui vont s'user sur l'asphalte, mais les semelles des usagers de transport public. La pénurie de carburant provoquée par le blocus des raffineries commence à empêcher les véhicules d'assurer leur service. “La situation est de plus en plus tendue. Les entreprises ont fini de puiser dans leurs cuves, les premières grosses difficultés apparaissent”, affirme Pierre-Olivier Carel de la FNTV. Dès le 15 octobre, l'organisation patronale a mis en place un dispositif de suivi de crise et participe aux conférences téléphoniques quotidiennes de la cellule de crise mise en place par le ministère des Transports. “Nous demandons au ministère d'agir plus énergiquement afin d'assurer le déblocage des dépôts pour que nous puissions assurer notre mission de service public. Mais nos appels ne semblent pas avoir été suffisamment entendus. Les transporteurs sont doublement pénalisés, car la pénurie s'accompagne d'une flambée des prix orchestrée par certains distributeurs”, déplore Pierre-Olivier Carel.


Les limites de la solidarité

La FNTV ne se contente pas d’insister auprès du gouvernement. La fédération négocie au cas par cas avec les préfectures pour organiser tant bien que mal l'approvisionnement des transporteurs. “Mais, il faut garder à l'esprit que le stock des dépôts n'est pas extensible. Il faut que les raffineries reprennent leur activité. Les transporteurs ont également fait preuve de solidarité pour permettre la continuité des services, mais cette solution est déjà épuisée”.

Le 19 octobre 2010 au matin, la situation était critique en Ile-de-France, tendue en Bourgogne et problématique dans l'Ouest en général, prévenait la FNTV, qui craignait un envenimement.


Chômage technique au menu

D'ici à la fin de la semaine, la fédération craint que la moitié de la France du transport public ne soit touchée par la crise. Et, ce n'est pas l'arrivée des congés de la Toussaint qui va permettre de calmer la situation. “Le transport public de voyageurs ne se limite pas au scolaire. L'interurbain et l'urbain vont aussi être impactés”, prévient Pierre-Olivier Carel. Avec cette paralysie, le spectre du chômage technique se fait de plus en plus présent. “Nous sommes en train d'obtenir des départements les autorisations au recours au chômage technique pour les transporteurs. Il faut que les entreprises aient la possibilité de mettre en place cette mesure pour ne pas pénaliser les conducteurs”.


Gérer la contagion

Au-delà de la pénurie, c'est la généralisation du conflit qu'il convient de gérer. Chez Réunir, une cellule de veille a été mise en place pour aider les adhérents à composer avec les situations conflictuelles. “Nous donnons notamment les consignes et la marche à suivre en cas d'occupation ou de blocage de dépôts. Il convient aussi de gérer ses obligations contractuelles avec l'autorité organisatrice”, rappelle Christian Rey-Renaud, responsable du pôle communication, recherche et développement de Réunir. La balle est plus que jamais dans le camp du gouvernement, dont l'attentisme est dénoncé et déploré par l'ensemble des organisations patronales du transport routier.

Urbain

Auteur

  • La Rédaction
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