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Nantes teste l'arrêt à la demande dans les bus de nuit

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Pour éviter aux femmes de trop longs trajets à pied, à la sortie du bus la nuit, Nantes teste pour six mois, l’arrêt à la demande dans tous ses véhicules de nuit.

Certains conducteurs ou conductrices le faisaient déjà parfois sans le dire... Cette fois, à partir du 1er novembre, pour au moins six mois, ils seront priés de répondre à chaque demande.

La confirmation de l’expérience menée dans le réseau de transports publics nantais a été donnée le 14 septembre lors de la venue de Pascale Boistard, la secrétaire d’Etat aux droits des femmes. Elle fait partie des 12 engagements du plan national de lutte contre le harcèlement sexiste et les violences sexuelles dans les transports en commun, présenté par le gouvernement le 9 juillet dernier. 

Cet engagement s'appuie notamment sur l’enquête sur les violences faites aux femmes dans les transports collectifs dévoilée le 6 mars dernier, qui montre que le soir les femmes "adoptent toutes, sans exception, des pratiques spécifiques de mobilité allant de la vigilance à l’évitement". Elles contournent, par exemple, les lignes réputées dangereuses, préfèrent rester sur place ou dormir chez une amie, prendre un taxi ou se faire raccompagner par des hommes de leur entourage.


"Le secrétariat d’Etat m’a appelé parce qu’il cherchait un grand réseau de province pour mener l’expérience, raconte Pascal Bolo, le président des Transports de l’agglomération nantaise (TAN). J’ai tout de suite accepté parce que cela répond à une préoccupation réelle pour beaucoup de femmes et de jeunes filles qui hésitent à prendre les transports en commun le soir. Il suffit parfois de peu de choses, qu’elles soient importunées une fois, même sans que cela aille très loin. C’est donc une mesure qui peut les rassurer et leur montrer que nous tenons compte de leur inquiétude. Même si nous n’avons pas véritablement de problème global de sécurité dans notre réseau. Cela n’empêche pas que nous avons besoin de ce genre d’attentions à l’égard des femmes pour lever encore des freins à l’utilisation de notre réseau".


Les conditions de mise en œuvre de cet arrêt à la demande ont été précisées lors du passage de la secrétaire d’Etat. La demande au conducteur devra être faite, de vive voix, au plus tard au dernier point d’arrêt habituel du bus. Le conducteur seul décidera du lieu exact de l’arrêt. La descente se fera uniquement par la porte avant.

Toutes les lignes des bus de nuit, dans l’agglomération à partir de 22h30, seront concernées. "Si cela touche 5% des gens" utilisant le service de nuit (environ 1500 en semaine et 3500 le samedi soir), "c'est déjà bien", a estimé Alain Boeswillwald, le directeur général de la TAN, à l’AFP.

"A ces heures-là, il n’y a plus d’impératifs d’horaires trop stricts à observer, qui empêcheraient un stop entre deux arrêts, précise Pascal Bolo. Ni les conditions difficiles de circulation des heures de pointe".

Les conducteurs noteront toutes des demandes d’arrêt, quelles qu'elles soient. Un bilan précis sera fait au bout de six mois.

Ce principe d'arrêt à la demande est déjà en vigueur au Canada depuis 1991...

Urbain

Auteur

  • Hubert Heulot
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