Les travaux de prolongement du tramway de Toulouse, suspendus en juin 2011 suite à l'action de riverains, pourraient reprendre après l'avis favorable, le 26 septembre 2011, du rapporteur public auprès du Conseil d'État.
Le tribunal administratif de Toulouse avait infligé un camouflet à la mairie le 1er juin 2011 en ordonnant la suspension des futurs travaux de prolongation du tramway, à la demande de riverains et de commerçants.
Le maire Pierre Cohen (PS) avait contesté cette ordonnance devant le Conseil d'État.
Un avis qui pourrait être suivi
Or devant la plus plus haute juridiction administrative, le rapporteur public a demandé le 26 septembre 2011 l'annulation de l'ordonnance toulousaine : un avis réputé impartial, mais qui est fréquemment suivi par le Conseil d'Etat. Joël Carreiras, vice-président chargé des transports à la communauté urbaine de Toulouse, a déclaré à l'AFP attendre "serein" et "confiant" la décision qui devrait être rendue dans quelques semaines.
Contrairement au juge de première instance, le rapporteur a estimé que le prolongement de 3,8 km de la ligne existante servait bien l'intérêt général et que les études d'impact qui ont précédé suffisaient, ont rapporté le Conseil d'État et M. Carreiras.
Un investissement de 120 millions d'euros mis en cause
En juin 2011, le tribunal administratif avait trouvé que ce nouveau tronçon doublonnait avec le métro, ne garantissait pas une réduction significative du nombre de voitures et donc ne valait pas un investissement estimé à près de 120 millions d'euros.
Le chantier controversé prolonge vers le centre de Toulouse la ligne de tramway de 11 km en service depuis décembre 2010. La mise en service de cet équipement censé faire la fierté de Toulouse et enrayer l'engorgement routier grandissant dans et autour de la quatrième ville de France avait été retardée de deux semaines par une grève.
Les transports et plus généralement l'expansion et l'aménagement d'une ville qui attire chaque année environ 15 000 habitants nouveaux constituent l'une des principales pommes de discorde entre le maire et son opposition.