A l'occasion de la présentation de la nouvelle gamme Scania Metrolink HD, conçue pour le marché indien, et produite à partir de début 2014 dans l'usine de Bengalore (qui démarrera ses activités de production de châssis camion à partir de juin 2013), Per Aleby Area Manager et Franco Miniero, Directeur des ventes de Scania Autocars et autobus, ont accordé une interview exclusive à Bus & Car.
Que ce soit en Inde, avec la nouvelle gamme Scania Metrolink, ou en Scandinavie, via le carrossier chinois Higer, vous avez une véritable gamme de véhicules dédiée à des activités de ligne "longue distance". Quelles sont vos attentes sur ce segment qui pourrait apparaître prochainement dans le sud de l'Europe ?
Franco Miniero : Scania est prêt pour la libéralisation du marché, en particulier en France. C'est le segment type pour l'OmniExpress qui pourrait se révéler être une grande opportunité. Il n'est pas distribué en France mais déjà en Italie. Ce n'est pas dû au produit mais à des questions de personnalisations et de prix sur le marché. Toutefois, l'usine de Finlande peut être très flexible, c'est une des forces de cette usine. Nous étudions la possibilité d'introduire en France le Scania OmniExpress à l'occasion d'Euro VI.
A propos d'Euro VI, quelles sont vos prévisions à ce sujet pour 2013 ?
Franco Miniero : Nous ne savons pas si nous avons atteint le plancher en Europe. L'Espagne, l'Italie et la Grèce sont toujours très déprimés. A 12 000 unités annuelles, on est sur un niveau historiquement bas. En Allemagne, il y a beaucoup d'appels d'offres, mais sur des volumes très limités. La France est sous tension, avec également des niveaux de prix très bas. La Scandinavie est étale et à l'abri des turbulences connues dans le sud de l'Europe. Cela se voit aussi au travers des demandes des clients : le nord de l'Europe passe en Euro VI dès maintenant. Le sud de l'Europe reste encore orienté vers Euro V. Scania bénéficie de la double offre, même si à partir d'avril 2013 nous basculerons progressivement sur Euro VI.
A l'exception de l'Amérique du Nord, Scania est présent partout dans le monde, avec dans la plupart des cas de grandes ambitions. Qu'en est-il en Europe et plus particulièrement dans le sud où ses parts de marché sont faibles ?
Franco Miniero : Notre gamme, sur la ligne et l'urbain est très axée sur le low entry, un produit typiquement scandinave. Le plancher bas intégral est plus latin. On travaille beaucoup sur les modifications et personnalisations de la gamme. On va également essayer de re-développer l'activité sur les autocars avec les Touring et la gamme Irizar.
A propos d'Irizar, où en est-on de la coopération avec le carrossier basque ?
Franco Miniero : Avec Irizar, cela a été compliqué, en particulier en France. Mais la coopération continue.
Per Aleby : Il n'y a pas de terme au contrat de partenariat avec Irizar. Nous avons des relations plus ou moins heureuses suivant les marchés. Au Mexique où Scania n'est présent que par l'intermédiaire des activités autocars et autobus, la collaboration avec Irizar est très fructueuse commercialement avec des ventes en milliers d'unités.
Vous venez d'évoquer le statut de Scania au Mexique. Le faible poids des activités autocars et autobus de Scania, en particulier en France, n'est-il pas dû à un problème d'organisation ?
Franco Miniero : D'ici deux mois, je pourrai vous en dire davantage. Mais, oui, on est en train de travailler à une nouvelle organisation pour nos activités autocars et autobus.
Vous retrouverez le compte-rendu intégral de BusWorld India 2013 dans notre prochain numéro.