Coïncidence du calendrier? Le jour où Bernard Rivalta apprenait l’annulation de son élection au conseil communautaire de Lyon, et donc du Sytral, était prévue la séance d’installation du comité syndical de l'organisation, avec l’élection du président et des vice-présidents. C’est Gérard Collomb, par ailleurs sénateur et président de la Métropole lyonnaise, qui a été élu.
La journée du 4 février aura été chaude pour le Sytral. Après avoir appris en début d’après-midi, l’invalidation de l’élection de Bernard Rivalta par le Conseil d’Etat, les 28 conseillers communautaires chargés de l’élection du comité syndical ont du revoir leurs positions.
En début de séance, Bernard Rivalta, président sortant, indiquait : "je suis attaché à la notion de service public du Sytral et compte tenu des circonstances, je ne serai pas candidat à la présidence et je ne participerai pas au vote". C’est donc Georges Barriol, doyen d’âge et vice-président du Sytral, qui organisait le scrutin.
Sur 27 votants, dès le premier tour, Gérard Collomb obtenait 20 voix, et son opposant Christophe Quiniou, cinq voix, avec deux votes blanc et nul. Gérard Collomb, le nouveau président assurait "qu’il ne fallait pas de rupture dans le fonctionnement, ni avec le personnel", pour un mandat qui se présente selon lui, "comme un contrat à durée déterminée, de quelques semaines".
Tout au plus, Michel Havard, de l’opposition locale, lui demandait s’il aurait suffisamment de temps à consacrer à ce que Bernard Rivalta considérait comme un emploi à plein temps. Car, pour le Sytral, l’horizon est désormais calé sur les prochaines consultations qui devront être organisées.
Ici, beaucoup pensent que la consultation communautaire pourrait coïncider avec les prochaines élections départementales de fin mars. Ce sera au préfet d’en décider. Et l’on sait qu’aujourd’hui les consultations sont de plus en plus imprévisibles. Par ailleurs, Georges Barriol a été lui aussi réélu, avec 24 voies, comme vice-président de l’autorité organisatrice.