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Transports franciliens : le Passe Navigo à prix unique divise les élus

Le tarif unique du Passe Navigo divise élus PS et écologistes de la région Ile-de-France. Les Verts l'exigent pour voter en faveur du budget 2012, tandis que les socialistes rechignent à financer le coût de la disparition des zones.

Après le débat sur l'EPR, socialistes et Verts se brouillent en Ile-de-France sur la question du Passe Navigo à prix unique. La question semblait pourtant avoir été tranchée lors de la campagne des régionales en 2010.

Mais aujourd'hui, Jean-Paul Huchon traîne des pieds pour laisser à quai les zones tarifaires et imposer le Passe Navigo à 78 euros pour tous. Une attitude que déplore Cécile Duflot. En réponse, la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) menace de ne pas voter le budget 2012. Or, les voix des Verts sont indispensables aux socialistes franciliens pour s'assurer la majorité.


Un dézonage à 250 millions d'euros

Le passage à la tarification ne sera pas une mesure populaire dans toutes les chaumières. Pour les usagers de forfait à deux zones, plus de la moitié des abonnés, cela se traduira par une augmentation de 16 à 20,6 euros. Le bénéfice irait essentiellement aux grands voyageurs de la région (-31,9 euros pour un abonnement zones 1 à 5).

Par ailleurs, la facture du Passe Navigo à 78 euros n'est pas anodine. Le manque à gagner est évalué à 250 millions d'euros, et pour éviter cette perte, il faudrait proposer un tarif unique à 91 euros... Impensable pour bon nombre d'usagers.

La région, comme les départements, refusent catégoriquement de mettre la main à la poche. Bertrand Delanoë a fait part de son opposition au projet, tout comme Valérie Pécresse, chef de file des UMP franciliens qui réclament la priorité à l'amélioration de l'offre. La région en a appelé aux entreprises, mais le Medef crie au loup estimant qu'entre le versement transport et la prise en charge d'une partie du Passe Navigo des salariés, les entreprises en financent déjà bien assez.


Sauver le vote du budget

Le clash est-il en bout de ligne ? Si aucune solution n'est trouvée avant le 16 décembre, c'est certain. Mais Jean-Paul Huchon espère toujours un compromis. Pour les élus Verts, l'enveloppe des 250 millions est largement surestimée et la solution résiderait dans une augmentation des tickets à l'unité ou dans la mise en place de nouvelles formules d'abonnements. Pierre Serne, conseiller régional écologiste et administrateur du Stif ouvre les négociations et estime qu'une solution progressive d'ici à 2012-2013 serait acceptable.

Le Medef de son côté propose une première étape avec un passage à deux grandes zones, l'une dense et l'autre en grande couronne. À plus long terme, l'avenir des zones actuelles semble cependant menacé. La perspective du Grand Paris promet de bouleverser le paysage et les comportements de la mobilité francilienne. Mais cet horizon porte un peu plus loin que le 16 décembre 2011.

 

Urbain

Auteur

  • La Rédaction
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