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Vélib' : le point sur les attaques contre JC Decaux

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Sur la base d'un rapport de l'Inspection Générale de la Ville de Paris, le journal Le Parisien a chargé JC Decaux et son Vélib' parisien le 13 septembre, lequel a répondu par un communiqué. Explications sur les éléments mis en cause après les nouvelles attaques du magazine Le Point, hier 26 septembre.
  • Quel est le coût du service Vélib pour la Ville de Paris ?

«La société JCDecaux assume l'entretien et l'exploitation de Vélib': cela ne coûte donc pas un centime au contribuable ! Au contraire, notre collectivité percevra une redevance annuelle de 3 M€» se réjouissait au lancement de Vélib' en 2007 Bertrand Delanoë, alors maire de Paris. Une déclaration qui masque les coûts véritables du service. Comme l'expliquait l'économiste Frédéric Héran dans nos colonnes  en mars, "c'est le contribuable parisien qui paye, puisque la mairie ne touche plus la redevance publicité". En effet, plutôt que de payer JC Decaux pour le service Vélib', puis de recevoir de ce même JC Decaux la redevance publicité, les deux parties se sont mises d'accord : pas d'échange monétaire, la publicité "paiera" le Vélib'. In fine, ce sont entre 60 et 85 M€ qui ne rentrent plus dans les caisses de la municipalité à cause de Vélib'. Deux dimensions viennent corser ce système simple, brouillant les pistes : les recettes dégagées par l’exploitation de Vélib’ reviennent à la ville de Paris soit 16,1 M€. L’exploitant lui verse aussi, chaque année, une redevance d’occupation du domaine public de 4 M€. À l'inverse, de nouvelles charges pour la mairie sont apparues au fil des années et des avenants, comme le note Le Point : JC Decaux a négocié un intéressement (7,2 M€ en 2014) et une participation financière au vandalisme de 1,6M€. L'ensemble de ces charges supplémentaires au contrat initial s'élevait en 2013 à 16,7 M€. À l'arrivée, JC Decaux ne peut pas prétendre dans son communiqué "que les revenus équilibrent et dépassent même les dépenses pour la ville", puisque l'exploitant ne prend en compte qu'une petite partie des charges (l'intéressement ou la participation au vandalisme), en omettant les plus importantes : le financement, l'implantation et la maintenance du service Vélib' que paye indirectement Paris avec le manque à gagner de la redevance publicitaire. L'ensemble des revenus tirés de Vélib' (16,1 M€ + 4M€ soit 20,1 M€ en 2013) ne suffit pas à couvrir la totalité des coûts du service. Le Conseil de Paris a voté en juillet 2016 la prolongation du contrat pour 10 mois supplémentaires, soit jusqu'à décembre 2017
  • 4 sociétés pour gérer Vélib'

Le contrat entre la mairie de Paris et JC Decaux couvre à la fois le marché vélo libre-service et le marché mobiliers urbains d'information et de publicité (Mupi). Il a été passé avec la Somupi (Société des mobiliers urbains pour la publicité et l'information), filiale à 100% de JC Decaux. Le Point note que la Somupi délègue elle-même la gestion du service Vélib' à 3 sociétés : Cyclocity, qui assure l'exploitation de Vélib', JC Decaux France, pour la gestion du mobilier urbain, et JC Decaux SA qui s'occupe de la maintenance informatique. Pour l'hebdomadaire, les comptes de ces sociétés sont séparés, rendant difficile pour la mairie de connaître le coût réel du service. Du côté de JC Decaux, on rappelle que la Somupi a"remis chaque année à la Ville ses comptes sociaux validés par les Commissaires aux comptes". En tout état de cause, le rapport de l'inspection générale pense que lier les Mupi et le service de vélo libre-service est inutile : "il n'y a pas de lien indissociable entre les mobiliers urbains d'information et de publicité et l'exploitation des vélos en libre-service".
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  • Que se passera t-il si JC Decaux perd le contrat ?

Si d'aventure JC Decaux ne remportait pas le nouvel appel d'offres pour le vélo libre-service à Paris, un casse-tête juridique se poserait. La ville devrait demander à la Somupi de "déposer l'ensemble des mobiliers, de supprimer tous les massifs et les raccordements",  et cela aurait pour conséquence l'arrêt du service public du vélo libre-service pendant une longue période, note le rapport de l'inspection générale. Ceci sans compter l'absurdité de tout détruire pour reconstruire un système similaire. La possibilité pour la ville de Paris de racheter les équipements et mobiliers n'est même pas envisageable pour le rapport, cité par Le Point : "ces équipements, bien que financés par la ville par l'abandon de ses recettes publicitaires à la Somupi, appartiennent à la Somupi à l'échéance du contrat". Un point de vue que ne partage pas JC Decaux, qui indique que "la totalité des investissements a été financée par la Somupi".

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  • La rédaction
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