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Vélos en libre-service : JCDecaux doit revoir son contrat avec Lyon

Le modèle économique du vélo en libre-service risque-t-il de dérailler ? Les contrats qui lient JCDecaux à quelques grandes agglomérations, notamment Lyon et Paris, montrent leurs limites. Les coûts grimpent et la publicité baisse.

Lyon a été précurseur pour les vélos en libre-service, la ville est aussi la première à revoir le modèle économique de son contrat avec JCDecaux. En 2004, celui-ci a enlevé le marché lyonnais des vélos en libre service avec Vélo'v. Une première, après des expérimentations à Vienne (Autriche) ou à Oslo. Environ 4 000 vélos ont été déployés progressivement sur 350 points de l'agglomération.

Cinq ans après, le succès dépasse les espérances, pour le grand bonheur du Grand Lyon. La communauté urbaine a en effet fait du Vélo'v l'un de ses outils stratégiques pour la promotion des déplacements doux. Le système enregistre entre 10 000 et 25 000 locations par jour, pour environ 60 000 abonnés par semaine. Avec des pics majeurs les jours de grève des transports en commun.


JCDecaux pris en tenaille

Pour JC Decaux, qui a depuis contracté avec plusieurs collectivités territoriales dont Paris (Véli'b), l'euphorie du début liée au marché publicitaire est cependant un peu retombée. D'un côté, le coût de l'exploitation s'est envolé, parallèlement à la montée en puissance du système Vélo'v et à sa fréquentation. Par exemple, alors que la convention passée entre le Grand Lyon et JC Decaux prévoyait un effectif de 26 salariés, la société en emploie aujourd'hui plus d'une soixantaine, qui se relayent nuit et jour pour réparer, recycler, redistribuer le parc de Vélo'v.

D'un autre côté, sous l'effet de la crise économique, le marché publicitaire s'est considérablement dégradé. JCDecaux se trouve donc pris en tenaille entre des coûts qui augmentent et des ressources qui diminuent.


Comment "doper" le contrat ?

Cette situation a conduit les deux parties à revoir le contrat, à partir du début mai 2009. Pour limiter les coûts, les vélos subissent une cure d'amaigrissement : avec plus de deux kilos en moins, le vélo passe de 1 000 euros à 800 euros l'unité. Pour doper les recettes, les tarifs augmentent. Mais surtout, une partie des ressources de l'exploitation va aller à
JCDecaux. Il s'agit dans un premier temps de la vente des cartes à la journée (1€), à la semaine (3€) et à l'année (15€).

Dans un deuxième temps, il est question de restituer tout ou partie des recettes d'exploitation encaissées par le Grand Lyon, selon un système de bonus/malus. "Nous souhaitons intéresser l'exploitant à la qualité de service offerte aux utilisateurs de Vélo'v", explique Gilles Vesco. Celles-ci se sont élevées à 600 000 euros en 2008. Dans cette optique, la collectivité réfléchit à un montage financier qui soit compatible avec ce contrat de service public.

Cet avenant au contrat préfigure sans doute d'autres démarches auprès des collectivités territoriales ayant contracté avec JC Decaux. Quoiqu'il en soit, il est hors de question pour le Grand Lyon de lâcher le guidon de Vélo'v. "Le système bénéficie encore d'un fort potentiel de développement, que nous estimons à 60 000 locations par jour en moyenne. Et nous avons bien l'intention de faire passer la part de marché de ce mode de transport de 2% à 5%, d'ici la fin de notre mandat", conclut Gilles Vesco.

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Urbain

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  • La Rédaction
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