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Énergie

Les trains à hydrogène bientôt en France?

Premier train de passagers à hydrogène au monde, le Coradia iLint d’Alstom vient d’obtenir son certificat d’homologation en Allemagne. Ceci constitue une première étape vers une introduction éventuelle de ce train zéro émission en France au début de la prochaine décennie.

Le thermique va-t-il céder la place à l’hydrogène pour le renouvellement des matériels régionaux au cours de la prochaine décennie? Les autorités organisatrices des TER peuvent légitimement se poser la question à la faveur des nouvelles avancées réalisées par Alstom avec son tout nouveau Coradia iLint.

Présenté comme le premier train de passagers au monde alimenté par une pile à hydrogène, cet autorail bicaisse a reçu le 11 juillet 2018 l’autorisation de l’Autorité ferroviaire allemande (EBA) pour entrer en service commercial sur les rails de ce pays.

Dans les faits, les deux rames prototypes ont commencer à circuler en pool avec les rames diesel existantes sur Bremerwörde-Buxtehude (nord de l’Allemagne) depuis le 17 septembre. Mais ce n’est pas avant décembre 2021 que l’ensemble du service entre Cuxhaven, Bremerhaven, Bremervörde et Buxtehude sera assuré par une flotte de quatorze autorails à hydrogène commandés par l’autorité locale des transports de Basse-Saxe (LNVG) en novembre 2017. D’ici là, de nouvelles commandes devraient être annoncées puisque le constructeur français confirme que des contacts sont en cours pour le placement de nouvelles rames en Allemagne.

Nombreuses régions intéressées

Au rang des nombreux pays intéressés par ce nouveau matériel (Royaume-Uni, Pays-Bas, Danemark, Norvège, Italie, Canada, etc.) figure la France. Car le coup d’accélérateur devant éventuellement conduire à son introduction en France est venu de la présentation du plan de déploiement de l’hydrogène en France le 1er juin 2018. Et parmi les mesures prévues par ce plan figure la circulation d’un premier train à hydrogène avant la fin du mandat présidentiel. En clair, l’introduction en service commercial d’un iLint à la française pourrait intervenir d’ici mi-2022. Tout en précisant « qu’il existe dès maintenant un vrai enjeu du verdissement du transport ferroviaire en France », Olivier Delecroix, directeur des ventes Alstom France, souligne que « les besoins sont conséquents puisqu’il y aura une première vague de remplacements de trains diesel d’ici dix ans. Nous estimons à 450 le nombre d’autorails qui pourraient être remplacés durant cette première phase ».

Une seconde vague intervenant cinq à dix ans après pourrait doubler ce nombre.

Alstom a plusieurs solutions pour couvrir les besoins du marché français. Il peut dériver une version française de son iLint conçu pour les besoins spécifiques du marché allemand. Mais il peut tout aussi bien remplacer la partie thermique de ses Régiolis bimode actuels par une pile à combustible. Alstom pourrait également convertir ses tram-trains Citadis Dualis à cette nouvelle motorisation.

En attendant, de nombreuses régions au rang desquelles figurent la Bourgogne-Franche-Comté (qui se déclare prête pour une future expérimentation), la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie ont déjà exprimé un intérêt pour cette nouvelle technologie. Elle complétera les efforts déjà réalisés depuis janvier 2004 sur les réseaux TER en matière de réduction des émissions polluantes. C’est, en effet, à cette date que les premiers trains bimode (électrique/diesel) avaient été mis en service en Midi-Pyrénées.

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Auteur

  • Olivier Constant
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