Fin 2006, l’Association professionnelle de solidarité du tourisme (APS) totalisait 2 973 membres (dont + 6 % d’autocaristes). "Le cap des 3 000 adhérents devrait être franchi au premier semestre", prédit Bernard Didelot, son président. En dépit d’une augmentation du nombre de sinistres par rapport à 2005, l’APS a dégagé un résultat excédentaire de 1,1 million d’euros, ce qui conforte son fonds de garantie. L’association a traité 36 sinistres sur un total de 95, et permis à 2 559 touristes français de réaliser leur voyage malgré les défaillances. En 2007, le premier chantier de l’APS sera la modification de ses statuts pour renforcer ses moyens de contrôle, notamment en cas de changement d’activité d’un membre. "L’obligation de signaler tout changement brutal d’activité est dans les textes et relève du pénal, déclare Bernard Didelot. Nous porterons plainte contre l’adhérent qui nous mettra devant le fait accompli". L’APS vient d’ailleurs d’engager une procédure de justice contre l’un de ses membres qui a fait faillite, en omettant d’avertir son garant financier d’un changement d’activité. "Une condamnation pour l’exemple", insiste le président.
Par ailleurs, l’APS exclut la possibilité de garantir les vols secs comme cela avait été évoqué après l’affaire Elegance. Les projets de nouveaux statuts et règlement intérieur seront présentés prochainement aux adhérents. Ils porteront sur le mandat du président (limité à six ans) et sa rémunération, l’augmentation minimum du fonds de garantie, et la possibilité de vote par internet.
L’APS va envoyer aux candidats aux présidentielles ainsi qu’aux parlementaires une lettre pour les sensibiliser aux problèmes récurrents des agences de voyages: TVA, paracommercialisme et responsabilité. Enfin, une campagne média sera lancée en avril. Coût de l’opération: 200 000 euros.