Une étude sur onze filières de carburants écologiques pour autocars distingue le moteur hybride gazole-électricité.
Dans la lutte contre le réchauffement climatique, les transports méritent le bonnet d’âne. En 2006, ils ont été les principaux émetteurs de gaz à effet de serre, avec 6,3 milliards de tonnes de CO2 rejetées. Si le trafic aérien est dans le collimateur de Bruxelles (lire B & C no 777), les autocaristes veulent aussi apporter leur pierre aux efforts environnementaux.
La Fédération nationale des transporteurs de voyageurs (FNTV) et l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) viennent de publier les résultats d’une étude sur les énergies propres. C’est la première du genre pour les autocars.
Toutes les filières y sont passées au peigne fin: biocarburants, émulsion eau-gazole, éthanol, filtres à particules, systèmes DeNox, GNV, GPL, électricité, moteurs hybrides, et pile à combustible. L’objectif est d’analyser et de déterminer l’énergie du futur qui sera la moins polluante et surtout, la plus adaptée au transport en autocar (activité touristique et lignes régulières). "Il s’agit de dégager les éléments pour faire les bons choix à l’avenir, créer une boîte à outils à disposition des transporteurs routiers de voyageurs", relevait Daniel Parsy, président de la commission technique de la FNTV lors de la présentation de cette étude début mars. Les onze filières de carburants écologiques ont été testées pour déterminer les types d’émissions polluantes – ou non – qu’elles dégagent, leur coût global de développement, et leur bilan sécurité.
Au final, c’est le moteur hybride gazole-électricité qui sort gagnant de cette étude: selon l’Ademe, cette solution semble la voie la plus prometteuse pour le transport occasionnel, même si le poids des batteries reste problématique.
