Lors de son interview de rentrée dans Ouest-France, Johanna Rolland, maire de Nantes, annonce l’achat de maxibus électriques.
La technique de recharge par biberonnage, aux arrêts et aux terminus, sera sans doute choisie. L’appel d’offres n’est pas encore lancé, mais les bus, 24 m de long au lieu de 18, à trois caisses au lieu de 2 et emportant 160 passagers au lieu de 120 seront électriques.
Pour Johanna Rolland, ce choix se justifie par la diminution du bruit pour les passagers, et surtout pour les riverains qui s’en plaignent beaucoup. Les autres grandes raisons sont l’engagement de la ville face au réchauffement climatique et son soutien à la transition énergétique.
La commande portera sur une vingtaine de bus, pour un budget prévu de 40 M€. « Le foisonnement actuel des propositions chez les constructeurs nous donnera un large choix de matériel », apprécie Alain Boeswillwald, directeur général des transports de l’agglomération nantaise.
Les bus n’entreront progressivement en service qu’à la rentrée 2018. Mais pour la maire, il s’agit de donner un peu d’espoir à ceux qui affrontent un réseau public nantais parfois bondé, et particulièrement les BHNS de la ligne 4 du réseau sur laquelle les nouveaux bus circuleront.
Voilà deux ans que cette ligne est surchargée. Lancée en 2006, pour 30 000 voyageurs par jour au maximum, elle en a transporté 38 000 en moyenne l’an dernier, avec des fréquences de passage aux heures de pointe ramenées à 2 minutes 30, difficilement tenables. En effet à ces heures de pointe, le temps d’arrêt dépasse 1 minute aux stations les plus fréquentées. Le changement de véhicules augmentera la capacité de 35 %, sur une ligne dont la fréquentation augmentait jusqu’ici de 5 % par an, ce seront quelques années de tranquillité.
« Le monde du transport est en pleine révolution, la forte différenciation qui existait jusqu’à présent entre le transport public et celui de la voiture individuelle s’efface sous l’effet de ruptures technologiques, sociétales et financières… »
